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"Vinyles sur la ville": douze DJs investissent dix bars du centre-ville de Draguignan

"Vinyles sur la ville": douze DJs investissent dix bars du centre-ville de Draguignan

Vinyles sur la ville est de retour. Les deux couteaux suisses que sont Aram Contantine, gérant du Café Inventé, et Romain Duhamel, programmateur du Bus, entendent bien remettre le couvert cette année, après une première édition tuée dans l’œuf, l’an passé, à la fin octobre.

Rappelons que ce week-end-là, l’Est-Var avait subi d’importants cumuls de précipitations, avec à la clé des inondations conséquentes. Pas l’idéal pour une première...

"C’était “Vinyles sous l’eau"...", sourient les deux Dracénois. Pas démontés pour autant, les co-organisateurs annoncent une seconde édition du festival dédié à la culture vinyle.

"Parce qu’on avait senti un vrai engouement pour l’événement..." L’espace d’une soirée, 12 DJs investiront donc simultanément 10 établissements du centre-ville de Draguignan. Rien que ça.

Le retour en force du vinyle

Depuis quelques années déjà, le vinyle revient sur le devant de la scène. La fameuse galette noire a le vent en poupe et attire, tant pour son grain sonore authentique que pour l’objet en lui-même.

"Ce côté “vintage" plaît! On sent une forme de "revival “", étaye Aram. C’est de ce constat que naîtra l’idée de lui consacrer un festival dédié.

Mais au-delà de la tendance, l’objectif est aussi de fédérer différents établissements du centre-ville dracénois, autour d’un seul et même événement.

"Tout en créant une forme de circuit itinérant. C’est-à-dire qu’on pourra quadriller le centre ancien, à pied, en passant de lieu en lieu. L’occasion de découvrir des endroits que l’on n’aura peut-être jamais fréquenté jusqu’ici."

Autre volonté à peine voilée: démonter le discours ambiant qui galope ici et là. Du type: "à Draguignan, il ne se passe jamais rien". "On veut démontrer qu’au contraire, ici, ça bouge!", poursuit Aram.

La graine déposée, il suffisait de faire germer l’idée. "Dès qu’on a commencé à parler du projet, tout le monde a joué le jeu!", assure Romain. Tout le monde, ce sont à la fois les DJs locaux et les établissements du centre.

Aux deux électrons libres de créer ensuite une programmation cohérente. "On a fait en sorte que les gens puissent évoluer de bar en bar pour cheminer entre des ambiances musicales variées, dans différents secteurs du centre-ville."

Au programme du fil conducteur: disco, reggae, dub, pop/rock, ska, electro, soul, afrobeat, musiques du monde... Avec 10 "salles", pour 12 ambiances, autant dire que chacun devrait y trouver son compte. D’autant plus que l’événement est entièrement gratuit.

"Un son chaud, artisanal"

"Le vinyle, c’est un son particulier, chaud, artisanal. Avec ce grain authentique. À contre-courant du numérique", défend Aram. "Observer un DJ qui passe d’un vinyle à l’autre, pour moi, c’est comme assister à un concert, rebondit Romain. C’est se laisser surprendre par les variations rythmiques, par les sonorités qui pètent d’un coup avec plein de basses, par le crépitement du disque... Moi, c’est ça que j’aime."

Et puis il y a l’objet en lui-même. Et sa rareté. "Ce sont parfois des disques uniques, que l’on ne retrouve pas sur les plateformes de streaming ou ailleurs. Sans parler du fait qu’un vinyle numérisé ne rendra jamais le même son que l’original. Par exemple, les 45 tours de rocksteady que proposera Nicole, on ne les retrouve nulle part..."

Cette fois-ci, Vinyles sur la Ville fera surtout la part belle aux DJ dits "selecta". "C’est-à-dire aux DJs qui enchaînent et calent les disques les uns après les autres, de la meilleure des manières. Des artistes passionnés, qui peuvent sortir n’importe quelle pépite de leur bac pour en raconter toute l’histoire."

L’histoire de Vinyle sur la Ville, elle, débutera véritablement avec cette seconde édition. En espérant que les cieux soient plus cléments que l’an passé.

Et elle promet de perdurer dans le temps. "On souhaite pouvoir réitérer la chose au minimum une fois par an, souligne Romain. Tout en montant en puissance d’année en année".

Avec, en toile de fond, toujours cette même ligne directrice: "Montrer aux gens qu’à Draguignan, il y a plein d’établissements qui bougent, insistent les deux compères. Et qu’ils sont capables de se réunir, de se coordonner autour d’un seul et même festival. De se fédérer, pour créer de l’émulation, pour créer du lien."

Le vendredi 16 mai, à partir de 18h, dans le centre-ville de Draguignan.

Bara’pote: Dimitri From Panisse (Cumbia/soul/afrobeat/disco).

Bistrot des Chasseurs, Pima, et Why Not by Zyw: Cartel SOS Radio (house/disco).

Café de l’Esplanade: Ivan des Collines (reggae/ska) + DJ Cosmic (pop/rock).

Bus: Turnbalism (afro/tribal/house/disco).

Café inventé: Mo Selecta (reggae) + Nicole (ska/rocksteady).

Cent Pressions: Grumphy Selectah (dub/reggae)

Pulpe: ETM Selecta (pop/rock/electro).

The One: DJ Pat (années 80/90).

Var-Matin

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