Cameron Winter, l’étoile montante du rock new-yorkais


Il est la nouvelle coqueluche des amateurs de rock indé. Le quotidien américain The New York Times assure même qu’il est “sur le point de devenir une star”.
À 23 ans seulement, Cameron Winter éblouit les critiques depuis la sortie de Heavy Metal, en décembre 2024.
Cet opus “a reçu le genre de réaction qu’un album récolte quand l’artiste qui l’a fait est en route pour une certaine gloire hautement personnelle”. Et sa première tournée a vite affiché complet.
Le leader du groupe Geese s’est lancé dans cette nouvelle aventure en solo parce qu’il “avait encore l’impression de suivre des conventions établies”.
Guidé par la recherche d’une liberté absolue, son projet lui a valu des comparaisons avec des monuments comme Leonard Cohen, Bob Dylan ou Tom Waits. “Voir aussi : Stephen Malkmus, Jeff Mangum, Bill Callahan et le côté plus rigolo de l’œuvre solo de Lou Reed”, ajoute même la journaliste Lizzy Goodman. Et un petit quelque chose de Beirut dans les arrangements.
Adoubé par Nick Cave en personne, le jeune New-Yorkais écrit des chansons depuis ses 10 ans et a fondé son groupe en 2018 avec ses amis d’enfance, lui valant déjà une petite notoriété.
Mais l’engouement pour son projet solo est bien plus important et dépasse les frontières du pays.

En ce printemps 2025, il se voit tirer le portrait des deux côtés de l’Atlantique par les publications les plus prestigieuses des États-Unis et du Royaume-Uni.
Car la fièvre Cameron Winter débarque aussi à Londres, suscitant un vif engouement du Guardian.
Le quotidien britannique a rencontré l’“artiste qui se trouve derrière l’un des albums les plus captivants de l’année” à l’occasion de son concert dans la capitale britannique.
Sous la plume de Tim Jones, le chanteur apparaît à la fois taquin avec les journalistes, mais aussi comme un jeune homme traversé par une certaine spiritualité, notamment sur son titre God Is Real (“Dieu est vrai”). Ce qui étonne certains fans, dit-il.
Tout comme sa voix, qui s’écarte de ce qu’il avait pu présenter en groupe.

“Ce qui est bizarre, c’est que j’ai l’impression que c’est ma voix naturelle. En fait, dans cet album, j’essaie de chanter plus normalement. Et voilà que les premières critiques disent un truc du genre :‘La voix bizarre de Cameron est encore plus perturbante
et étrange.’
Je me suis dit : ‘Merde alors !’”
Cameron Winter au quotidien britannique The Guardian
Sur son besoin de liberté, le chanteur confie monter sur scène sans aucune liste ni programme.
“Cette liberté est évidente dans ses paroles, qui sont truffées de jeux de mots à la Joyce et de flux de conscience à la Beat Generation”, admire le Guardian.
Des “paroles impressionnistes” plus instinctives, analysées en long et en large par ses fans les plus dévoués, détaille le New York Times.

Mais même s’il semble à l’aube d’une trajectoire de rock star, Cameron Winter ne rêve pas vraiment de glamour. Mais de pouvoir profiter encore un peu des après-midis insouciants passés avec ses amis de Geese, qui lui rappellent son adolescence.—
Courrier International