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Nice : avant le sommet de l’ONU sur l’océan, la parole donnée aux artistes dans les lieux culturels de la ville

Nice : avant le sommet de l’ONU sur l’océan, la parole donnée aux artistes dans les lieux culturels de la ville

Cette sixième biennale des arts avec onze expositions a été décalée d’une année pour coïncider avec le sommet onusien sur l’océan, qui se tiendra en juin dans le quartier du port.

Nice ouvre cette semaine sa Biennale des arts avec l’ambition de présenter jusqu’à l’automne des regards artistiques sur la mer, en complément de la parole scientifique et politique attendue à la troisième conférence de l’ONU sur l’océan, qui se tiendra en juin dans la capitale de la Côte d’Azur. Le thème de l’océan s’est imposé pour cette sixième édition, décalée d’une année pour coïncider avec «l’Unoc 3» et qui se veut «un appel à l’action pour préserver la beauté et la richesse des mers et des océans», explique le maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons).

À travers onze expositions alliant collections historiques et création contemporaine, «les artistes jouent un rôle fondamental en éveillant les consciences et en mobilisant l'imaginaire collectif», poursuit-il. Le musée Terra Amata de la préhistoire raconte ainsi les premières implantations humaines sur les rivages de l’actuelle baie des Anges il y a 400.000 ans. Le musée archéologique évoque les recherches subaquatiques.

Au musée Matisse, une exposition rassemblant 150 œuvres majeures retrace la fascination de l’artiste pour les lumières et les cultures de la Méditerranée, à Nice où il a fini sa vie mais aussi lors de ses nombreux voyages en Corse, en Algérie, en Espagne, en Italie, au Maroc...

Écrin du Second Empire, la villa Masséna retrace l’évolution du rapport de Nice avec une mer dont elle a redouté pendant des siècles les tempêtes et les envahisseurs, comme en témoigne un boulet de l’armée turque datant du siège de 1543. Puis Nice a commencé à dompter la mer en aménageant le rivage, jusqu’à ce que les Anglais viennent y inventer la villégiature au XIXe siècle puis que les touristes envahissent ses plages.

Une dernière salle aux multiples déclinaisons de bleu évoque enfin le tournant actuel, avec d’une part deux vidéos sombres mais poétiques des apnéistes Julie Gauthier et Guillaume Néry, et d’autre part un grand caisson de mégots ramassés sur la plage et un filet de pêche débordant de déchets plastiques. «Les artistes contemporains se sont emparés de ces enjeux qui vont être débattus pendant l’Unoc 3: l’effondrement de la biodiversité, la surpêche, le transport maritime, l’acidification...», souligne Hélène Genin, co-commissaire de la biennale avec l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon.

Le musée de la photographie expose ainsi des images saisissantes de Laurent Ballesta, chercheur et artiste, tandis qu’au 109, grande halle des anciens abattoirs, Ugo Schiavi propose avec l’installation «La Zone de Minuit» une plongée sensorielle dans l’obscurité des abysses, au milieu de créatures bioluminescentes.

À la villa Arson, école d’art et résidence d’artistes, une vingtaine de créateurs ont travaillé avec les fondations Tara-Océan et TBA21 Thyssen-Bornemisza pour témoigner de la transformation profonde des océans et du regard prédateur de l’homme sur cet univers. La biennale propose aussi pour la première fois un parcours de six installations à travers la ville.

Sur la tour Bellanda, prisée pour sa vue sur la promenade des Anglais, Nicolas Floc’h a ainsi installé des tubes de néons représentant les circonvolutions du Gulf Stream. Et sur la digue du port, là où se déroulera l’Unoc 3, Emmanuel Régent a posé une ligne lumineuse bleue qui s’allumera à chaque passage d’un cétacé au large de la ville.

lefigaro

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