« Manu Scribere » : des intrigues à l'encre pour percer le mystère des crimes

Les doigts saisissent la plume, peut-être un stylo-plume, et créent une extension, un lien physique entre la pensée et le papier, entre l'idée et la trace physique. Un vestige des siècles passés, où la pensée était plus lente et réfléchie. Et pourtant, « Manu scribere », le premier festival d'écriture manuscrite qui se tient à Bologne de vendredi à dimanche (entre la Villa Aldrovandi Mazzacorati et Salaborsa), arrive à sa quatrième édition en excellente santé et raconte quelque chose de différent. Avec, entre autres, un thème intrigant : « Textures d'encre. Écriture et graphologie : Mystères, crimes et mystères ».
« À l'ère de l'écriture numérique, l'événement, explique l'Association graphologique italienne, qui organise l'événement, vise à sensibiliser à l'importance de préserver l'écriture manuscrite, qui n'est pas seulement un geste quotidien mais un moyen de communication beaucoup plus profond et personnel, capable de révéler des aspects cachés de la personnalité et des émotions de l'écrivain. »
Et en fait, il suffit de regarder les événements sur le calendrier pour faire la queue pour participer (toutes les rencontres sont gratuites).
L'événement débutera vendredi à 21h au Théâtre Villa Aldrovandi Mazzacorati avec « Note di Mistero » : un voyage à travers les bandes sonores de films policiers et policiers, analysant les écrits de grands compositeurs tels que Morricone, Piovani et Cipriani. La graphologue Roberta Raimondi dirigera l'analyse, tandis que des étudiants du Conservatoire Martini interpréteront la musique. L'événement débutera samedi à 9h30 dans la Salle Salaborsa avec l'honorable Monica Sciaburro, signataire de la loi instituant la « Semaine nationale de l'écriture manuscrite ». Ensuite, l'accent sera mis sur l'actualité avec un « Aperçu criminologique et graphologique de Pietro Pacciani à travers l'analyse de son matériel manuscrit ». En présence de Marco Monzani, directeur de Scrivi – Centre universitaire d'études et de recherche en sciences criminologiques et victimologie – et de Roberto Taddeo, auteur de « Mdf – Le Monstre de Florence », Alessandra Cervellati analysera l'écriture de Pacciani. À 11 h, « C'était mon fils et il voulait me tuer » : Monica Marchioni, accompagnée de la journaliste Cristina Battista, racontera en direct ce qui se passe lorsqu'on découvre que son fils, Alessandro Leon, a tenté de l'assassiner avec une assiette de penne au saumon. Prochain épisode : « Unabomber, je t'écris », avec Fabio Poletti, qui a entretenu une correspondance personnelle avec Theodore John Kaczynski.
L'après-midi, « Lettres anonymes... ou pas ? » explore le désir de cacher et ce que nous révélons inconsciemment, en compagnie de graphologues légistes. À 16h30, Fabio Trizzino, avocat des enfants du juge Borsellino, revient sur l'enquête du procès sur le massacre de la Via D'Amelio. La journée se conclut à 18h avec « Histoires de femmes qui ont tué », avec la graphologue Lidia Fogarolo.
Dimanche à 11 heures, le direct continue : "Du massacre d'Erba à l'affaire Yara - Lettres de prison d'Olindo Romano et Massimo Bossetti" avec le journaliste de télévision Marco Oliva, l'animatrice Patrizia Caselli et la graphologue Carla Salmaso.
L'atelier de Police Scientifique, qui se tiendra samedi à 10 heures, également à la Salaborsa, intitulé « Quand l'écriture encadre le meurtrier », est particulièrement intéressant.
MS
İl Resto Del Carlino