La violence domestique, un crime qui « paie »

La question de la violence domestique a reçu une plus grande attention de la part de la presse et du grand public, ce qui est en soi une bonne nouvelle, mais il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre ce type de crime.
Ces derniers temps, le crime de violence domestique a gagné en importance dans les médias, en raison des images diffusées d'un moment triste qui mérite la condamnation de tous : un individu agressant brutalement sa femme en présence de leur fils, qui, soit dit en passant, est un enfant.
Cet épisode a choqué l'opinion publique, à juste titre, car il est important que chacun soit conscient de ce qui se passe dans de nombreux foyers à travers notre pays, à l'insu de tous. Il est essentiel de sensibiliser la population à l'importance de signaler ce type de délit dès qu'elle en a connaissance, et de porter assistance aux victimes.
La réalité dans notre pays est inacceptable, car notre système judiciaire est beaucoup trop indulgent envers les auteurs et offre peu de protection aux victimes. Certes, il existe d'innombrables cas où des victimes sont contraintes de quitter leur domicile pour un refuge, tandis que l'agresseur reste au domicile familial. Cet exemple à lui seul illustre le mauvais fonctionnement de notre système.
Trop de personnes souffrent de violences conjugales, certaines y perdent la vie, d'autres sont confrontées à un danger imminent, en raison de l'inefficacité incompréhensible de ceux qui sont censés les protéger. Et c'est là que les choses doivent changer : les autorités judiciaires qui prennent des mesures irresponsables qui ne protègent pas les victimes et les mettent en danger doivent être tenues responsables de leurs décisions.
Il existe des cas incroyables, comme celui de convoquer la victime pour qu'elle témoigne (dénonce le crime) devant un tribunal, puis de la forcer immédiatement à se présenter auprès de l'agresseur, qui est également informé de la dénonciation. Oui, cela paraît impossible, mais cela arrive !
Quel genre de justice est-ce là qui ne protège même pas minimalement les victimes ?
Il y a trop de situations dans lesquelles celui qui commet le crime n'est pas puni et la victime est laissée complètement sans protection et livrée à elle-même, priant Dieu pour qu'il ne lui arrive pas quelque chose d'encore plus grave, simplement parce que quelqu'un a mal jugé dans une circonstance qui exige une prudence et une rigueur supplémentaires.
Cette personne a un nom et un visage, et ne peut rester indifférente aux conséquences qu’elle cause à ses victimes, sans être, d’une certaine manière, tenue responsable d’avoir causé des souffrances et des marques indélébiles sur la vie d’autrui et même de mettre des vies en danger.
Les campagnes de sensibilisation ou les lignes d’aide aux victimes ne servent à rien tant que la justice ne fonctionne pas comme elle le devrait et qu’il n’y a pas de changement dans le système judiciaire qui exige une plus grande rigueur et prudence dans la prise de décision, une plus grande efficacité dans le système qui assure des processus plus rapides, une protection efficace des victimes et des sanctions plus sévères pour ceux qui commettent des agressions.
Nous ne pouvons pas permettre à l’hypocrisie de continuer à régner et à persister à ignorer le véritable problème, par manque de courage pour changer ce qui doit être changé.
En attendant ce changement souhaité dans le système judiciaire, la violence domestique est un crime qui « paie ».
observador