Le Jardin de la Paix a été inauguré, l'un des projets d'Agrigente 2025.
Un lieu pour respirer. Réfléchir. Décider. Se retrouver, contempler une vallée en pleine nature, entre nécropoles sicanes, ruines d'un château, rivière et, dans quelques mois, même une cascade. Nous sommes situés entre Ribera et Caltabellotta, dans la province d'Agrigente, et c'est ici qu'est né le trentième « Jardins de la Paix », un projet unique qui se répand à travers l'Europe et figure au palmarès d'Agrigente, Capitale italienne de la culture. Le château de Poggiodiana, restauré et illuminé il y a quelques jours par le parc de la Vallée des Temples, semble observer de loin ce lieu de « guérison » abandonné il y a quelques semaines. Aujourd'hui, c'est un belvédère en terrasses où trois plateformes en sapin invitent au repos et à la reconnexion avec la nature : d'ici, on peut admirer toute la vallée de la Verdura, à la frontière entre deux communes qui partagent une histoire et un territoire communs.
Au printemps prochain, ce jardin sera coloré, car les paysagistes et les jeunes architectes ont semé des graines sur tout l'espace : des fleurs s'épanouiront aux côtés des plantes aromatiques, notamment le laurier et le romarin, déjà plantées. Le Jardin de la Paix est un symbole universel de mémoire et de résilience, un lieu où la beauté du paysage se mêle à la réflexion et au dialogue. Il s'appellera le Belvédère des Lézards, inspiré des reptiles qui survivent même dans des environnements hostiles. Il a été créé sous la direction de Gilbert Fillinger, directeur d'Art & Jardins | Hauts-de-France.
« En arrivant ici, j'ai réalisé que c'était un lieu symbolique, mêlant histoire et nature », explique-t-il, « un lieu où l'on peut s'arrêter et respirer. Nous le confions aux jeunes. » Ils sont déjà arrivés en groupes, assis sur les plateformes, étudiant, discutant et s'embrassant dans un lieu ignoré même par de nombreux habitants des deux villes. Le Belvédère des Lucertole fait partie du projet européen « Jardins de la Paix ». Ce jardin marque un nouveau chapitre d'une initiative qui, depuis 2018, a créé plus de trente jardins dans des lieux emblématiques. Conçu par de jeunes paysagistes et architectes, en étroite collaboration avec sept étudiants du DARCH – le master d'architecture de l'Université de Palerme – dirigés par Maria Livia Olivetti et Silvia Cattiodoro, qui ont souligné « la formidable opportunité offerte à nos jeunes, qui ont vécu de près les projets que nous avons conçus, de faire revivre un lieu oublié ». Ce matin, le jardin a été remis à l'Agence des biens de l'État (représentée par Luigi Micciché) et aux deux maires.
« Les deux administrations ont adhéré au projet, collaborant avec la Fondation et identifiant un site exceptionnel à la frontière entre les deux territoires : d'ici, un message de paix peut être envoyé », a expliqué Matteo Ruvolo, maire de Ribera. « Une marche pour la paix partira d'ici dans les prochains jours et arrivera au château », a ajouté Biagio Marciante, maire de Caltabellotta. « Ici, parler de fraternité a une signification profonde, et nous constatons que les jeunes l'ont compris avant tout le monde. » « La vision d'Agrigente2025 est précisément celle de renouer avec la nature, et ce projet s'inscrit au cœur de son projet », a ajouté Maria Teresa Cucinotta, présidente d'Agrigente Capitale. « Et ce projet se poursuivra dans ces territoires, qui ont toujours été ouverts à l'accueil. »
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